Langues | 10.09.2013

Les Français nuls en langues, un début d’explication ?

Avez-vous déjà ressenti une certaine réticence à parler anglais ou une autre langue étrangère du fait de votre accent ? Cela semble être le cas pour la plupart des Français qui se trahissent facilement, notamment lorsqu’ils ont l’occasion de voyager. On a bien souvent tenu pour responsables les méthodes d’enseignement des langues étrangères, l’âge où débute l’apprentissage à l’école, les doublages constants à la télévision et le manque de moyens mis en œuvre (pas assez d’heures de laboratoires de langues par exemple). Mais bien que cela ne soit pas négligeable, il semblerait que l’origine de nos lacunes soit toute autre.

En effet les recherches qu’a menées le Docteur Alfred Ange Auguste Tomatis au cours du 20ème siècle ont démontré le lien direct qui s’établissait entre l’audition et la phonation. Sa théorie est basée sur trois lois qui sont les suivantes :

– La voix ne contient que ce que l’oreille entend

– En modifiant l’audition, la voix se trouve à son tour modifiée de façon quasi automatique

– Stimuler l’audition de façon régulière durant un certain temps permet une transformation durable de la phonation, ce que Tomatis appelle la loi de rémanence

Ses recherches ont porté plus particulièrement sur l’analyse de phonogrammes, c’est-à-dire de graphiques représentant un son ou une suite de sons, ce qui a servi en l’occurrence à mesurer la fréquence en hertz du discours de locuteurs de différentes langues. Les résultats nous indiquent que le français a une fréquence qui s’étend environ de 800 à 1800 tandis que l’anglais s’étend de 2000 à 12000 hertz. Ainsi l’on comprend mieux pourquoi les Français peinent autant à avoir un accent correct, nous n’avons aucune fréquence commune avec l’anglais et si l’on en croit la première loi de Tomatis, on ne reproduit que ce que l’on est d’abord capables d’entendre. Cela explique par ailleurs les capacités en langues des Slaves, et plus particulièrement des Russes, dont la langue possède un spectre de fréquences allant de 100 à 12000 hertz.

Cependant notre cas n’est pas désespéré. Pour commencer, certains d’entre nous ont la chance d’avoir une très bonne oreille, et pour les autres, Tomatis a développé un appareil une oreille électronique qui permettrait de restituer les sons que notre oreille ne reconnaît pas, mais également le temps moyen d’émission de chaque syllabe, autrement appelé le temps de latence. Cette méthode est un moyen efficace d’améliorer son accent car notre oreille n’est plus conditionnée par notre langue maternelle. Par conséquent, on observe une plus grande capacité de mémoire auditive et donc de facilité d’apprentissage mais aussi un gain de confiance en soi et de motivation. Si l’oreille électronique fait ses preuves, il pourrait être judicieux de songer à la mettre à disposition des écoles et ce le plus tôt possible.

 


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